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La fiscalité de la prestation compensatoire

La prestation compensatoire est souvent perçue comme une contrainte financière lourde dans le cadre d’un divorce. Mais bien conseillée, elle peut aussi devenir… un atout stratégique. Grâce à un régime fiscal spécifique, il est parfois plus judicieux d’accepter une prestation compensatoire plus élevée pour profiter d’une réduction d’impôt immédiate, plutôt que de s’enfermer dans une procédure contentieuse longue et coûteuse.


Lors d’un divorce, la question de la prestation compensatoire est souvent source de crispations. Derrière ce terme un peu froid se cache une réalité : comment compenser, autant que possible, la disparité de niveau de vie créée par la séparation ?

À Lyon, comme ailleurs, de nombreux couples en instance de divorce découvrent qu’au-delà du montant lui-même, le mode de versement peut radicalement changer la donne… notamment sur le plan fiscal.


1. Prestation compensatoire : rappel du principe

La prestation compensatoire est une somme versée par l’un des époux à l’autre afin de compenser la différence de niveau de vie liée au divorce.

Deux modalités principales existent :

  • Versement en capital (somme d’argent, attribution d’un bien, par exemple un logement ou un portefeuille d’actions).

  • Versement sous forme de rente viagère (plus rare aujourd’hui, réservée à des cas spécifiques).

Le régime fiscal applicable dépend essentiellement du délai et de la forme du versement.


2. Fiscalité avantageuse si la prestation est versée en moins de 12 mois

Lorsque la prestation compensatoire est versée en capital dans un délai maximum de 12 mois à compter de la décision de divorce :

  • L’époux débiteur bénéficie d’une réduction d’impôt de 25 %, calculée sur les sommes versées, dans la limite de 30 500 €.

  • Exemple : si vous versez 30 000 € dans l’année qui suit le divorce, vous bénéficiez immédiatement d’une réduction d’impôt de 7 500 €.

Ce mécanisme transforme donc une obligation financière en opportunité fiscale.


3. Versement au-delà de 12 mois : la déduction du revenu imposable

Lorsque la prestation compensatoire est versée en plusieurs échéances sur une durée supérieure à 12 mois :

  • Les sommes versées ne donnent plus droit à une réduction d’impôt,

  • Mais elles deviennent déductibles du revenu imposable chaque année.

Ce système peut être intéressant pour lisser l’effort financier dans le temps, mais il est généralement moins avantageux que la réduction immédiate de 25 %.


4. Une arme de négociation dans le divorce amiable

Dans les négociations amiables, ce paramètre fiscal peut jouer un rôle décisif.
Il n’est pas rare que l’un des époux propose un montant supérieur à ce que l’autre était prêt à accepter… et que ce dernier revoie sa position en intégrant le gain fiscal.

Exemple pratique :
Monsieur estime « acceptable » une prestation de 25 000 €.
Madame demande 30 000 €.
En acceptant la proposition de Madame, Monsieur bénéficie d’une réduction d’impôt de 7 500 €. L’effort réel se rapproche donc de son seuil initial, tout en évitant un contentieux.

Ainsi, le jeu de la fiscalité peut permettre de transformer une demande a priori excessive en accord satisfaisant pour les deux parties.


5. Le rôle de l’avocat : fixer les limites de l’acceptable

Chez Maître Gilles Busquet – Avocat Divorce & Droit de la Famille à Lyon, nous accompagnons nos clients dans cette réflexion stratégique.
Notre mission :

  • Évaluer objectivement l’écart de niveau de vie,

  • Chiffrer les options (versement unique ou échelonné),

  • Optimiser la solution en tenant compte de la fiscalité,

  • Définir la limite au-delà de laquelle un accord n’est plus envisageable.


Conclusion

La prestation compensatoire peut sembler un « mal nécessaire ». Mais bien négociée et correctement envisagée sur le plan fiscal, elle devient parfois un mal pour un bien.

Plutôt que de subir une longue et coûteuse procédure judiciaire, il est souvent plus sage d’intégrer cette donnée fiscale pour parvenir à un divorce amiable équilibré.

À Lyon et partout en france, nous vous accompagnons pour transformer vos contraintes en solutions, et trouver un terrain d’entente qui protège vos intérêts.

Contactez dès aujourd’hui le Cabinet Busquet, Avocat en divorce à Lyon, pour un accompagnement stratégique dans vos négociations.